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TPE La 3D au cinéma

Le confort visuel dans les films en 3D

Le cinéma en 2D peut provoquer un inconfort visuel chez certains spectateurs.

Celui-ci peut, entre autres, être dû à la mauvaise répartition de la lumière dans la salle concentrée sur l’écran. Le cinéma 3D accentue le phénomène.

Selon un sondage réalisé par le magazine en ligne Les numériques, près de 60  % des personnes ayant vu un film en 3D déclarent n’éprouver aucune ou très peu de gêne après avoir vu un film sous ce format. Un enthousiasme relatif même si à l’heure actuelle de nombreux cinémas s’équipent du matériel exigé pour la diffusion de film en 3D dans l’espoir d’attirer un public plus important. 

Les 40 % d’insatisfaits pointent donc du doigt les inconvénients selon eux nombreux de ces films en 3D.

Tout d’abord la baisse du confort visuel : à la sortie des salles de cinéma diffusant des films en 3D, de nombreuses personnes disent souffrir de maux de tête, de malaises ou de vomissements. Des réactions qui sont pour la plus part du temps dû à des mouvements oculaires inhabituels chez les spectateurs.

Parmi les principaux désagréments, on peut citer : 

Les efforts importants fournis par l'organisme humain

En effet, en temps normal, nos yeux sont soumis à deux actions lorsqu’objet s’approche :

- il y a d’abord un mouvement de convergences des deux yeux vers le nez

- puis une accommodation de l’œil, le cristallin se déforme, afin d’obtenir une image non floue de l’objet.

 Mais lors du visionnage d’un film en 3D un autre phénomène d’adaptation oculaire se produit :

  - Lorsqu’un objet semble s’approcher du spectateur, ses yeux convergent comme il le ferait normalement,

- puis ils tentent de s’accommoder mais n’y parviennent pas puisqu’aucun objet ne s’approche réellement.

Et c’est ce phénomène qui crée une fatigue oculaire chez les spectateurs, les yeux devant rester dans cet état d’adaptation en moyenne 90 min (durée moyenne d’un film).  Pour pallier à ce désagrément, certains cinémas mettent en place des entractes lors des films en 3D, pour que les yeux des spectateurs puissent se reposer.

Les populations particulièrement sensibles 

Bien que peu d’études aient été réalisées pour l’instant des médecins mettent en évidence (notamment le professeur anglo-saxon Banks) une inégalité des populations devant les problèmes dû à la 3D :

- Les enfants dont la distance inter pupillaire est plus petite que la moyenne, semblent éprouver plus de difficulté à visionner des films en 3D

- Les femmes enceintes sont prédisposées à des problèmes durant les films en 3D, en raison de leur sensibilité exacerbée.

- Les personnes âgées, dont le cristallin se déforme en raison de l’âge, éprouvent des problèmes de focalisation et d’accommodation. Ce qui aggrave leurs maux de tête et fatigue oculaire, comme l’affirme le neurologue Michael Gross.

Autres inconvénients 

Néanmoins, la fatigue oculaire engendrée par la diffusion n’est pas le seul inconvénient de ce genre de films , parmi eux on peut citer :

-  Le prix, une séance en 3D coûtent en moyenne 3€ de plus qu’une séance traditionnelle

-  Le port des lunettes :  elles sont relativement lourdes (environ 56 g pour les lunettes à obturation), peu confortables et peu pratiques pour les personnes en portant déjà.

-  La propreté des lunettes qui peuvent être sales en raison des utilisations précédentes même si cela tend à disparaître puisqu’aujourd’hui la quasi-totalité des cinémas distribuent des lingettes pour les nettoyer.

 Les films sous ce format voient :

-  Leur luminosité diminuer en raison du port des lunettes, et de la baisse de définition des films

-  Leurs couleurs modifiées, principalement lors de l’utilisation de la technique anaglyphe.

En conclusion 

On peut se demander si il s’agit véritablement d’un changement durable dans l’industrie du cinéma ou un simple effet de mode, dû à l’attrait du public pour la nouveauté.

En effet un article réaliser par le magazine The Wrap  nous apprend que si 71% des spectateurs sont allés voir « Avatar » en 3D en décembre 2009, ils n’étaient plus que 61% à être aller voir « Shrek 4 » sous ce format en mai 2010 et seulement 45% pour « Moi, moche et méchant » en juillet 2010.